La famille
Breen

Thomas Breen est né à Liverpool en 1881. Ses parents d’origine Irlandaise et de religion catholique ont immigré en Angleterre, fuyant la grande famine. Sa mère meurt huit mois après sa venue au monde. Le père place le petit Thomas à l’orphelinat. Des autorités religieuses et des organisations philanthropiques faisaient venir au Canada les orphelins que l’on surnommait aussi les petits immigrés anglais, les Home Children, pour qu’ils soient adoptés. À l’âge de 12 ans, trop vieux pour l’orphelinat, Thomas prend le bateau à Liverpool le 25 mai 1893 et arrive le 4 juin, dix jours plus tard à Québec. Il prend le train jusqu’à Acton Vale où une famille de l’endroit devait l’attendre. Malheureusement, il n’y avait personne pour le recevoir. Le jeune chef de gare, Aurèle Talbot, prend en pitié l’orphelin, le recueille chez lui et l’envoie bientôt chez son père, Eugène Talbot, à Saint-Eusèbe de Stanfold, aujourd’hui Princeville. C’est donc dans la région des Bois-Francs que Thomas Breen a appris son métier de forgeron et acquis ses compétences d’homme d’affaires.

L’arrivée de Thomas Breen à Guigues en 1902

En 1901, Thomas Breen réside à Arthabaska, la ville du premier ministre Wilfrid Laurier. On y trouve une bourgeoisie locale éclairée et un milieu économique stimulant. On s’y tient bien informé et le journal local L’Union des Cantons de l’Est est à l’époque réputé comme un dynamique organe de communication qui vante les mérites et fait la promotion de la colonisation du Témiscamingue. Après plusieurs années de fréquentation, Thomas Breen épouse Eugénie Talbot, la fille cadette de ses parents adoptifs, en janvier 1908 à Princeville et le couple emménage dans leur demeure à Guigues. Ils auront neuf enfants.