L’Église et le cadran solaire

La plus ancienne église paroissiale du Témiscamingue (1902)

Au début du mois de mars 1901, sur la rive ontarienne du lac Témiscamingue, douze colons de St-Bruno-de-Guigues coupent des billots de pin pour la construction de leur future église. Le Père Moïse Desjardins dirige la petite troupe. Les hommes acheminent le bois depuis Ville-Marie et entreprennent donc la construction de l’église. Tous les hommes du village et de la paroisse aident à l’érection de l’église. Depuis l’incendie de l’église de Ville-Marie en 1957, elle est la seule, avec la chapelle amérindienne de Hunter’s Point (1901), à témoigner du savoir-faire oblat en matière d’architecture religieuse.

L’église possède un orgue Casavant.

Le cadran solaire de St-Bruno-de-Guigues a été conçu par Monsieur André Beaulieu, ancien marin et cadranier de la région de Montréal. Pour faire le modèle du cadran solaire, il s’est inspiré d’un des atouts du patrimoine culturel de notre municipalité, la mine d’argent. Elle fut découverte lors du passage du Chevalier de Troyes en 1686. Elle fut exploitée de 1877 à 1952, mais des travaux concrets s’effectueront seulement sur une quinzaine d’années.

Toutes les composantes du cadran ont un lien avec le monde minier. C’est un cadran horizontal entièrement fabriqué en aluminium. Pour faire un cadran solaire on doit tenir compte de la situation géographique de l’emplacement. Avec un compas spécial et l’étoile polaire, le cadranier a déterminé la longitude, la latitude ainsi que la déclinaison magnétique. Ces données sont nécessaires pour orienter le cadran dans la bonne direction lors de l’installation. Il est fait en fonction de l’heure avancée de l’est puisque la saison estivale accueille le plus grand nombre de visiteurs. Naturellement dame nature doit être avec nous et nous offrir son soleil!